Humeurs et déception pour l’entreprise…

… ou les difficultés au sein d’une administration complexe et insécurisante pour l’entreprise…

Dans notre article « extension de Gillonnay », nous vous avions décrit les démarches qui ont permis le maintien d’une activité au bout de 20 ans de travail. Nous n’y reviendrons pas ici. Cependant il serait souhaitable que les durées administratives restent à une échelle raisonnable par rapport au temps de l’entreprise (durée d’exploitation définit par l’arrêté et par les conditions naturelles du gisement, mais aussi durée à l’échelle humaine du personnel de l’entreprise.)

De plus, durant ces étapes, nous avons constaté que ces nombreuses structures et personnes consultées n’ont préalablement pas veillé à harmoniser leurs contraintes. Ainsi les données à respecter sont parfois contradictoires. L’entreprise passe alors son énergie à lier les éléments d’administrations qui ne communiquent pas entre elles, et ce, en plus de sa propre activité.

Mais ce qui nous irrite aujourd’hui plus particulièrement c’est l’insécurité dans laquelle sont placées nos entreprises.

En effet, après ces démarches et un arrêté préfectoral, tout semble être remis en question !
Alors que l’on pense arriver à la fin d’un cycle de préparation complexe, long, nécessitant réflexion, compromis et énergie… Alors que, par l’arrêté préfectoral obtenu, on pense avoir enfin une validation, un droit de faire notre travail, de faire ce que l’on sait le mieux faire, à savoir notre activité de carrière… La réserve qui concerne les fouilles archéologiques nous laisse entendre que l’on peut du jour au lendemain, être contraint d’interrompre notre activité.
En effet, en cas de découvertes archéologiques, le coût financier de la réalisation de fouilles serait trop important pour pouvoir être répercuté sur le prix de vente des granulats, mettant un terme à l’exploitation du site. La pérennité de l’emploi des 120 salariés serait alors mise en péril.

On touche alors du doigt le sens de l’improbable… Où est la logique humaine ? Où est le bon sens ?
Et comment une entreprise locale défendant ainsi une économie territoriale peut-elle trouver, en plus de toute l’énergie déjà fournie, la force de perpétuer son activité quotidienne ?
Dans ces excès de durée et de complexité des procédures administratives, imputée directement à l’entreprise ;
Dans ces possibles désillusions du maintien d’une activité après une énergie dépensée considérable ;
Qui se préoccupe des problématiques de l’entreprise, des répercussions économiques et sociales ?
Où est le juste milieu ? Où est la logique humaine ?

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